La nouvelle jeunesse du # Dièse, sur nos réseaux sociaux, selon Twitter

Pour nous écoliers, le dièse a une signification importante, dans la musique.
Elle indique une modulation, une altération de la note.

Mais nos jeunes connaissent plus la touche #, loin de la musique.

Et la touche a un succès.

Focus !
Le dièse est le signe sémiotique de la musique par excellence. Aujourd’hui, il a trouvé nouvelle jeunesse.

Si la touche apparaît sur nos claviers numériques, cependant, il y a confusion.
Wikipedia indique qu’il y a mal-donne, le symbole numérique ( # ) sur nos claviers informatiques n’est pas un dièse, mais un croisillon.
Dans le langage anglophone, le # représente le nombre. Comme #5 pour « number five ».
En anglais, on parle de Hash.

Ce petit caractère a retrouvé jeunesse, et c’est l’un des caractères les plus utilisés dans nos nouveaux usages numériques.

A savoir, sur Twitter.

Et sur Twitter, on parle de HashTag :

Sur ce réseau social, le # a un caractère métalinguistique :
Il indique le résumé, la synthèse dans son message que ce qu’on dit.
Car Twitter étant limité à 140 caractères, il est nécessaire d’aller à l’essentiel.

Et de résumer son contenu sur ce qu’il représente.
Par exemple :

« Leroy Merlin sort un nouveau produit de déco le lustre X le plus tendance ! #Décoration » .

Le mot clé décoration permet de résumer l’objet du tweet : une découverte décoration sympathique. Et à ceux intéressés par la décoration de capter ce message.

Le # ( hash) est associé au Tag : c’est à dire ce mot-clé, cette balise qui permet de diffuser sur le réseau Twitter la catégorie du message associée.
Je définis #Misere pour indiquer à tous que je parle d’une misère sociale dans mon message.
C’est la plus grande invention, en terme de partage d’information, sur le web.

Car différemment aux « Tags », ou « catégories », ou mots clés fixes, établis par un site internet, le HashTag est volatile. Chacun peut le définir.
Et de ces mots-balises, on peut les suivre.

Et au fur à mesure où chacun se l’approprie, les messages associés à ce mot clé, s’aggrègent, et forment une communauté volatile : des milliers de Twittos ( internautes utilisant Twitter ) se rassemblent autour d’un sujet.
C’est une force de l’usage de Twitter, résumée ici : Twitter, un an après : radioscopie.

Nul doute, selon l’évolution naturelle prônée par Darwin, la touche # trouvera sa place facilement sur le clavier de nos outils numériques que sont les smartphones. A la différence par exemple du point virgule, oublié : Souvenons nous du point-virgule, délaissé : la fin du point virgule, cet objet désué du XXeme siècle 

Traductions officielles et non-officielles en Français du Hashtag.

En janvier 2013, le Hash Tag apparaît dans le Journal Officiel, en France. Il est appelé « mot-dièse« .

Les journaux, comme Le Monde, utilisent parfois la définition de « Mot-click« , qui n’est ni la formule du journal officiel, ni l’usage courant des internautes.

En avril 2013, Facebook s’intéresse à ce HashTag, et travaille à l’incorporer sur son réseau social, d’après le New York Times. Le réseau social Facebook a compris l’importance et l’utilité de ce petit outil, générateur de cohésion.

Au-delà du HashTag utilisé sur Twitter, le Tag est né de la préhistoire : on lira ainsi : le Tag c’est objet sémiotique succulent.

L’invention du HashTag.

semiotique_twitter_etude_analyseL’inventeur de petit mot-clé qu’est le hashTag est Chris Messina. Il est ancien employé de Google.

Le hashTag n’a pas été commercialisé, en tant que brevet. C’est ce qu’explique Chris Messima, dans l’interview Twitter HashTag

1. exiger un monopole sur ce concept aurait ralenti son usage.

2. ce concept n’a pas trouvé de sponsor à ses débuts. Twitter ne croyait pas à cette innovation :

« [Twitter] told me flat out, ‘These things are for nerds. They’re never going to catch on’  » ( ces choses sont pour des intellos ).

3. Les hasthTags sont nés avec internet, et doivent appartenir à internet.

« They are born of the Internet, and should be owned by no one. »

Le HashTag virtuel et réel.

hashtag_expression_rueLe hashtag, symbolisé par le # ( dièse ou croisillon ) est un signe virtuel, né dans le monde numérique.

Son usage s’est propagé dans l’ensemble des médias classiques, sur les publicités.

Voire dans les rues, avec le street art ou le tag sur les murs, en préfixant les slogans par le # :

#Liberté #Révolte.

L’appropriation du #HashTag comme signe de modernité

Twitter_symbole_modernitéLe HashTag, formellement identifié par le symbole # est devenu un signe de reconnaissance du réseau Twitter. Mais surtout, il est devenu la norme dans les communications médiatiques. Alors que Twitter ne représente que 7% des réseaux sociaux, c’est le # qui fait légitimité.

Et arborer le signe # est un signe de modernité, avec son temps.

Voilà pourquoi notamment les manifestations publiques et politiques s’approprient ce signe. ( exemple ici avec la campagne pour un responsable politique ).

Dans les Keynotes, dans les présentations marketing, dans les powerpoints, à la télévision, ce petit symbole met dans de la simplicité, et efficacité. Small is better !

Souvent, dans un texte, le symbole associe à la formule un design, juste par ce caractère dessiné. Il rend l’impact plus visuel, plus graphique.

Fin de Twitter ?

Le hashtag, même s’il n’est pas sous licence de Twitter, appartient dans la sphère numérique à Twitter, qui l’a propulsé.

Aujourd’hui, le Hashtag permet de tagger notre monde numérique, et l’actualité. Les news. D’ailleurs, en 2016, Twitter a changé son statut, son identité. Autrefois revendiqué comme réseau social, il est inscrit désormais comme application de News. Dans l’apple Store, il a timidement changé de catégorie, dans la présentation de Twitter.

[ Twitter n’est plus un réseau social ]

Vie et fin du HashTag ?

Le premier Tweet est celui de Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter :  » Just setting up my twttr (je paramètre mon twttr). », le 21 mars 2006. ( twttr étant le premier de nom de Twitter, à l’origine ).

Depuis, dans un article des Inrocks, en juin 2013, le magazine « Les inrockuptibles » annonce la fin du HashTag, ici, sous prétexte qu’il n’est plus un moyen de recherche sur Twitter.

Puisqu’il est sur-exploité, il n’a plus d’utilité.

Daniel Victor, spécialiste (?) des médias sociaux pour le New-York Times explique ainsi :

sur les 3 millions de tweets utilisant le hashtag #superbowl recensés par Twitter”. “Il fallait être vraiment vraiment vraiment très drôle ou très très très largement suivi sur le réseau” pour qu’un tweet tagué #superbowl ne finisse pas enterré sous la masse d’information balancée sur le sujet.

Il est logique que le tweet « unitaire », atomique n’est plus visible..

Mais c’est oublier la valeur du Tweet comme accélérateur instantané de capteur de l' »air du temps » :

les 3 millions de Tweets redonnent une nouvelle information pertinente, ( méta-méta-donnée ) : le super bowl est le moment captivant pour la majorité des Américains à un instant T.

Voilà pourquoi on attribue régulièrement à Twitter « le pouls du monde ».

A lire également :

Le Tag et HashTag, cet objet sémiotique succulent.

 

Texte relatif à lire ! : Twitter peut il court circuiter la bêtise ?