Petit guide de nos usages numériques en 2012

La fin d’année sur le web va venir s’alimenter, grosse obésité, de billets relatifs à 2011 ( 2011 is over ) et 2012 ( great year, what’s next ?).

Les résumés numériques d’une année 2011. Et les tendances de 2012, en matière de net.

Dans la même veine, mais à contre courant,  2012, comment aborder nos usages en 2012 ?

Prendre les résolutions pour une année .. mais sur le net ? et sur nos usages ?

Affuter notre doigt virtuel…

Petit guide de rentrée !

1. Zapper le temps virtuel.

Le temps d’internet, et plus largement de la technique, c’est le temps réel. Etre « on-line ». Etre toujours présent, de peur de louper quelque chose. Quitte à être « addict », ou quitte à déprimer sérieusement.

C’est le syndrome du FOMO ( Fear of Missing Out ) qui risque de nous être fatal.

Le temps de la technique est rapide. Le temps humain, lui, est plus lent.

Apprendre un poème à l’école ? 3 soirées.

Apprendre une déclinaison de latin ? 2 semaines.

Préparer une réunion au boulot ? 2 heures.

Oui, sur internet, et nos outils connectés, le temps est plus fluide, plus rapide, et c’est ce qui est séduisant.

Mais nous, bloggeurs, tweeter-men, curators, pour cette nouvelle année, une seule question à relever :

* la question sous-jacente qui doit guider nos claviers : What’s for ? A quoi ça sert ?

C’est ce qui sauvera notre e-reputation ( parler de choses pertinentes doit nous rendre plus intelligent ), notre temps ( combien de temps gaspillé à re-twitter des messages sans valeur ajoutée, ou trop évanescente ? ). Bref, être heureux d’avoir éteint notre monde numérique en fin de journée, en ayant la sensation d’avoir apporté un minimum à notre humanité numérique.

* se mettre « off-line » : tout bonnement couper son réseau wifi. [ j’avoue c’est difficile ]

Réfléchir et préparer ses pépites de trouvailles jubilatoires, sans se connecter en permanence sur notre réseau virtuel. Réfléchir nécessite de prendre le recul, et d’évacuer toute « disturbation ». N’oublions pas que le livre est le média le plus pauvre ( série de mots noirs sur papier blanc, sans froritures, images ) qui nous permet la concentration, s’obliger à se concentrer.

2. Abolir notre pulsion informationnelle.

L' »infobésité » comme on le définit aujourd’hui, c’est beaucoup, beaucoup trop d’information.

* La tour de Babel qu’est internet, riche de millions d’informations ne doit pas monter plus haut que la connaissance.

A savoir, ne pas polluer notre géniale sphère .

Le risque, c’est l’infobésité, le trop plein d’information, alors que le propre de la communication et de l’information est de trouver l’information juste, explicative, qui réduit le « bruit » ambiant. Et qui peut nous rassurer dans notre rapport au monde. S’informer c’est prendre la distance, le recul, et non pas se noyer dans les fleuves d’information. Evitons la crue. Préférons le ruisseau au doux bruit qui éclaire et éveille.

En substance :

1. Eviter les retweets inutiles ( généralement au moment où on twitte, des milliers de tweets ont déjà effet ), les copier/coller.

2. Donner du sens. On n’oublie qu’émettre une information, c’est la donner à un lecteur. Et donc de lui préciser pourquoi on tweet, pourquoi on écrit, pourquoi on fait référence à un article ( pour les curators ) .

C’est la valeur clé de celui qui maîtrise notre société d’information et de communication. Producteur de sens, et non d’information purement brute.

3. Faire grandir notre « savoir-être » feutré dans nos usages de communication

L’accélération des messages, des connections entre nous tous ne doit pas faire oublier notre caractère individuel.

Et d’être sur la Toile comme on le serait avec sa boulangère. Parler du temps avec sa boulangère n’est pas futile. C’est le moyen d’initier une relation. A savoir être présent avec l’autre.

Car n’oublions pas, communiquer, c’est « communier », être avec l’autre.

Et pas seul derrière un ordinateur ou un smartphone.

C’est d’ailleurs la richesse de nos nouveaux médias :Etre avec l’autre, et s’abstraire de tout ce qui peut à la base nous ennuyer ( timidité, recherche du bon contact, etc…).

Face aux nouveautés de rentrée, et de Noel, déjà préparées par les multinationales de la nouveauté technologique, laissons nous prendre par de nouveaux outils.

Mais n’oublions pas l’essentiel d’une bonne communication : Etre avec l’autre, et oublier le média, la technique. Celle-ci n’est pas une finalité mais un moyen.

* Explorer l’usage de contact de nos réseaux sociaux :

Un moyen de communiquer avec l’autre, pour garder le « contact » : c’est la fonction phatique du langage : entrer en contact pour des futilités. Partager des tweets, des images, des photos, des citations. Pour entretenir et faire durer la communication avec l’autre. C’est essentiel.

* Autant perdre son temps à diffuser à outrance au maximum d’internautes, de connectés rend stérile et au fond un peu déprimé, sans retour de nos messages .

* Autant entretenir une relation « one-to-one », pour approfondir la relation est riche, et nous confronte à l’autre, et donc avec soi-même. De ce fait, les smileys, les partages futiles ont toutes leur importance, car elles entretiennent « le fil ».

Bonne rentrée numérique !

[ crédit photographique, avec l’aimable autorisation de Benoit B. Bebopix, tous droits réservés ]

6 réflexions au sujet de « Petit guide de nos usages numériques en 2012 »

  1. Ping : Petite guide de nos usages numériques en 2012 | | LogicampLogicamp

    1. zeboute Auteur de l’article

      Bonjour,
      Merci de votre soutien !
      Que ces petites astuces et règles des réseaux sociaux puissent être consommées sans modération 🙂 !
      Bonne année 2012 à vous-même,
      GuillaumE.

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    1. zeboute Auteur de l’article

      Bonsoir, merci de votre commentaire, en espérant que vous trouverez d’autres billets à votre goût, concernant les sciences de l’information et de la communication, sur ce blog.

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